Je me disais que je ferais de belles choses cet été.
Mais j'ai tout enluminé. J'enluminais à tour de bras. J'allais voir les gens et je leur disais de regarder mon bel emploi enluminé.
que mon travail était génial que je rencontrais plein de gens que j'avais des discussions que mon travail n'était pas un travail que j'étais payé pour m'amuser que je n'étais pas fatigué que je souriais de mon beau sourire de comic sans ms.
Mais s'il y a bien une chose que je déteste, c'est le comic sans ms.
Cet été a été chaud.
Et la chaleur m'habille comme une torpeur.
Le 24 mai 2010, j'étais près d'une église devant laquelle il y a un parc. Il y avait un mariage et il faisait frais. En traversant la rue, j'ai vu un petit garçon qui s'amusait avec son père. Je me disais que, moi aussi, j'aimerais ça aimer quelqu'un et avoir des enfants. J'aimerais ça me mettre beau juste pour quelqu'un, aller me faire faire une coupe de cheveux que je déteste juste pour entendre "T'es bin beau de même". Le célibat me pesait. J'ai décidé que si, le 24 mai 2011, je n'étais pas en couple, mieux valait passer au plan B : finir mes études et partir à l'étranger.
Puis, l'été a passé.
Je n'ai eu aucun rendez-vous galant, aucune date, aucune petite vite dans un coin sombre. J'attribuais ironiquement au fait de m'être fixé un ultimatum l'inévitable échec de ce qui devait être une chasse aux mecs sans relâche pour trouver quelqu'un de pas trop amoché par l'existence avec qui faire quelque chose qui pourrait ressembler à un échange d'affection.
J'ai même pas sorti mon douze.
J'ai continué à me couper les cheveux avec des ciseaux prismacolor.
Le 24 mai 2011, il faisait chaud en tabarnak.
Je me suis dit que, dans le fond, c'était pas si grave qu'il fasse chaud. L'été arrivait. J'avais un nouvel emploi que j'aimais vraiment. Je pourrais aller lire dans les parcs durant mes congés partir en Gaspésie j'allais rencontrer plein de nouvelles personnes on ferait des sorties.
Je suis passé près de l'église, il y avait un gars assis tout seul devant la porte qui mangeait un hamburger.
Je me suis dit que, il y a un instant,
Je me disais que je ferais de belles choses cet été.
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