Il est des lieux de l'univers qui possèdent une signification absolument merveilleuse en ce qu'ils sont à la fois l'endroit de production d'événements historiques bouleversants et capitaux en même temps qu'ils sont ignorés de tous les êtres doués de l'intelligence nécessaire à les reconnaître.
En effet, personne ne peut se prétendre investi de la science nécessaire à indiquer au reste du monde la position exacte ni du Big Bang ni de l'endroit où une des figures-clés de la culture de l'ancien monde nommée Michèle Richard a pris la décision de devenir chanteuse pornographique.
Il peut toutefois être légitime de poser la question de l'existence même de ces lieux, si l'on considère la capacité qu'a la réalité à n'être au fond qu'un vieux tas de salade immonde et faux, ou encore la possibilité des choses à se passer en dehors de toute réalité intelligible, comme ce fut le cas du peuple occidental pour la majorité des événements ayant pour cadre un pays où les installations sanitaires étaient inadéquates et où les fusils généralement tuaient un nombre impressionnant d'enfants à la peau plus ou moins foncée.
La ruelle où disparaît Monzégo Fritz est l'un de ses endroits.
Découvre avec moi l'écriture malaisante, mais pas trop. Pataugeons ensemble dans les limites du banal.
2015/08/16
2015/02/09
L'ennui et les chansons tristes
- INTÉRIEUR NUIT NOIRE ET BOULEVERSANTE -
Un homme au veston de tweed brun ciel de ville troué par les mygales de garde-robe.
Une femme aux cheveux tsunami plastifiés dans une vague catastrophique par du plexiglas en aérosol.
Tous deux assis sur des fauteuils poussiéreux, meubles affables lâchant au moindre mouvement des relents de vodka accusateurs.
L'homme tourne son corps grinçant vers une caméra. Une mygale de garde-robe lui chatouille le vestibule du plaisir.
"Je suis en compagnie d'Arlette Cousture, championne régionale du lancer du cube de sucre, régente internationale du Festival de la moue bourgeoise de Trifluvie occidentale, auteure de moult pamphlets, registres et autres piailleries linguistiques sur Monzégo Fritz, madame Cousture bonsoir."
"Bonsoir, Régistolc Dugars, vice-président du club des visiteurs de stations d'échange de fluides du District 5 de la Métropole, grand propulsant d'idioties interdites aux mineurs et animateur des Rencontres sur sofas alcoolisés auxquelles on m'a invitée, mais une seule fois, c'est-à-dire maintenant."
"Madame Cousture, nous vous avons conviée dans ce bâtiment abritant une caméra et deux sofas à la qualité discutable parce que nous avons appris que vous en étiez à la phase terminale d'un opus sur la disparition du docteur Monzégo Fritz qui sévit dans sa réalité d'absent depuis maintenant un nombre de mois précis."
"Régistolc Dugars, vous visez juste comme un prisonnier politique mélancolique exprime son désaccord avec le régime d'historicité contemporain en violant la manivelle d'un orgue de barbarie. On pourrait dire que ma Circulaire sur l'état mental probable du docteur Fritz en est à recevoir l'onction la plus extrême. Oh oh !"
"Madame Cousture, votre jeu de correspondances sur le thème de la fin de vie permet d'ajouter une touche d'humour à cette entrevue. Oh oh ! Je suis renversé par des soubresauts comiques."
***
C'est alors qu'un commando entra et tua mortellement Régistolc Dugars. Sur les images diffusées en direct, on pouvait voir Arlette Cousture cracher sur les mécréants toutes sortes de dégueulasseries provenant de ses gencives décomposées par le scorbut.
Un homme au veston de tweed brun ciel de ville troué par les mygales de garde-robe.
Une femme aux cheveux tsunami plastifiés dans une vague catastrophique par du plexiglas en aérosol.
Tous deux assis sur des fauteuils poussiéreux, meubles affables lâchant au moindre mouvement des relents de vodka accusateurs.
L'homme tourne son corps grinçant vers une caméra. Une mygale de garde-robe lui chatouille le vestibule du plaisir.
"Je suis en compagnie d'Arlette Cousture, championne régionale du lancer du cube de sucre, régente internationale du Festival de la moue bourgeoise de Trifluvie occidentale, auteure de moult pamphlets, registres et autres piailleries linguistiques sur Monzégo Fritz, madame Cousture bonsoir."
"Bonsoir, Régistolc Dugars, vice-président du club des visiteurs de stations d'échange de fluides du District 5 de la Métropole, grand propulsant d'idioties interdites aux mineurs et animateur des Rencontres sur sofas alcoolisés auxquelles on m'a invitée, mais une seule fois, c'est-à-dire maintenant."
"Madame Cousture, nous vous avons conviée dans ce bâtiment abritant une caméra et deux sofas à la qualité discutable parce que nous avons appris que vous en étiez à la phase terminale d'un opus sur la disparition du docteur Monzégo Fritz qui sévit dans sa réalité d'absent depuis maintenant un nombre de mois précis."
"Régistolc Dugars, vous visez juste comme un prisonnier politique mélancolique exprime son désaccord avec le régime d'historicité contemporain en violant la manivelle d'un orgue de barbarie. On pourrait dire que ma Circulaire sur l'état mental probable du docteur Fritz en est à recevoir l'onction la plus extrême. Oh oh !"
"Madame Cousture, votre jeu de correspondances sur le thème de la fin de vie permet d'ajouter une touche d'humour à cette entrevue. Oh oh ! Je suis renversé par des soubresauts comiques."
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C'est alors qu'un commando entra et tua mortellement Régistolc Dugars. Sur les images diffusées en direct, on pouvait voir Arlette Cousture cracher sur les mécréants toutes sortes de dégueulasseries provenant de ses gencives décomposées par le scorbut.
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